7 mai 2014 à 23:59
ARBITRI MÉNANTSI
Une fois de plus l’arbitrage a touché le fond (du lagon) à Mayotte…
--> Scène du « crime » : M’tsamoudou, terrain de football.
Moment : 18h20 le dimanche 27/05/2014.
Auteurs : Les arbitres.
Victime : Un spectateur / photographe.
- Tout avait bien commencé. Le RCES Poroani menait 1-0 à la mi-temps grâce à un but de K2, le match était filmé par l’une des sœurs de notre capitaine et buteur et photographié par votre serviteur qui avait troqué sa tunique de gardien volant pour celle de reporter, profitant d’une vilaine blessure contractée lors de l’ouverture du championnat pour glaner quelques images afin d’illustrer le site internet couvrant l’actualité sportive du village.
- Malgré les violences permises par le trio arbitral en deuxième mi-temps (de nombreuses fautes non sifflées), les 2 équipes s’étant neutralisées au bout des 90 minutes (un but annulé à M’tsamoudou pour hors-jeu) on s’acheminait vers une deuxième victoire d’affilée pour le RCES qui aurait dû prendre seul la tête du championnat (seule équipe à 2 victoires), oui mais voilà, à Mayotte rien ne se passe comme ailleurs, surtout dans le milieu du ballon rond !
- Au lieu des 5 à 6 minutes de temps additionnel que l’arbitre aurait dû accorder par rapport aux arrêts de jeu (un joueur de M’tsamoudou sorti sur blessure et évacué plus tard par les pompiers et la blessure légère du gardien de Poroani) ce dernier a laissé courir le chrono. Duka signale alors à l’un des arbitres de touche que le temps imparti est largement dépassé ce qui lui vaut d’être expulsé par l’arbitre central !
- A la 105 ème minute (soit 15ème de temps additionnel !) Mutsamoudou égalise sur une tête décroisée suite à un coup-franc lointain. 1 – 1. L’arbitre siffle l’arrêt du match sur la remise en jeu !
- S’ensuit un début d’échauffourée entre supporters locaux euphoriques et moqueurs et supporters visiteurs frustrés et ne comprenant pas le pourquoi de ces 16 minutes rajoutées au temps réglementaire (soit 34% de temps supplémentaires !). Par chance la bataille rangée est évitée de justesse.
- Notre coach Zanda passablement énervé par l’arbitrage approximatif retrouve le trio dans un coin du terrain pour lui dire tout le bien qu’il pense de sa façon très personnelle d’arbitrer. Je décide donc d’immortaliser les auteurs d’une prestation arbitrale qui n’est pas passée inaperçue c’est le moins que l’on puisse dire ! Je me trouvais à environ 8 mètres d’eux et à peine ai-je eu pris une ou deux photos que les 3 arbitres se sont rués sur moi comme un seul homme, se sont saisi de l’appareil photo en essayant de le casser et me hurlant d’effacer la carte mémoire…
Ce n’est qu’après avoir effacé les 2 dernières photos qu’ils ont bien voulu me rendre l’appareil abimé.
* Leur réaction prouve :
1) 1) Une méconnaissance totale de leur droit sur images prises lors d’une rencontre sportive amateur.
2)2) Une attitude inadéquate (ils auraient dû porter plainte s’ils s’estimaient victimes) et répréhensible par la loi (quand bien même le photographe eut été en infraction, cela ne leur donnait en aucun cas le droit de détériorer son matériel).
3)3) Qu’ils n’étaient pas du tout fier de leur prestation et de l’émeute qu’ils venaient de déclencher voire même qu’ils avaient quelque chose à se reprocher (parce que si l’on ne veut pas être pris en photo il faut tout de suite arrêter la pratique d’un sport quel qu’il soit).
* La cerise sur le gâteau :
- Ce même arbitre central a été vu quelques semaines auparavant sur Mayotte 1ère (preuve que la médiatisation ne le dérange pas tant que ça) en sa qualité de représentant du corps arbitral à Mayotte en train de se féliciter de la première victoire judiciaire obtenue par un arbitre (condamnation à un euro symbolique) contre un joueur qui lui avait donné un coup de pied dans les testicules) quelques saisons auparavant. Il saura par conséquent aisément accepter la décision de la justice pour la violence commise à l’encontre d’un simple spectateur prenant en photo de simples acteurs d’un match de football amateur
- L’arbitre central a été vu par un témoin (dont nous préservons bien entendu l’anonymat) quelques minutes avant le début de la rencontre en train de boire de l’alcool…
Sans commentaire : la coupe est pleine !
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